take a shot for me.

nom, prénom ● saint-james kurtis. âge ○ 24 ans. date et lieu de naissance ● chicago, 4 janvier. nationalité et origines ○ américain. métier/études ● barman principalement, mannequin quand il en a l'occasion. statut civil ○ célibataire. état monétaire ● il s'en sort plus bien pour un barman. traits de caractères ○ charmeur, têtu, impatient, dragueur, loyal, passionné, impulsif.. groupe ● cup of coffee.

Le froid. Vous avez toujours l'impression de parler à un mur la première fois que vous rencontrez Kurtis. Il est comme ça, de nature méfiante et assez réservé au premier abord. Il a toujours besoin de ce moment où il juge si vous êtes quelqu'un de fiable ou pas. / La cigarette. Son péché mignon. Il a commencé à 14 ans, âge auquel son père s'est cassé sur un coup de tête. Depuis, il est accro. C'est son moyen de détente et sa consommation s'est doublée depuis la découverte de la maladie de sa mère. / Kurtis n'a pas fait d'études. Il s'est arrêté après le bac et a directement commencé à travailler. Un chasseur de têtes l'a repéré dans un parc et c'est comme ça qu'il a commencé le mannequinat. Cependant, il avait besoin d'un travail plus stable et c'est comme ça qu'il est devenu barman. Il a beau ne pas avoir fait de longues études, Kurtis est un garçon très intelligent et futé. / Il est passionné par la vidéo. C'est une passion qui lui est venu par son amour pour le cinéma. Il est rarement sans sa GoPro avec laquelle il filme tout ce qui retient son attention. Il est d'ailleurs plutôt doué dans ce qu'il fait mais il n'a jamais voulu mettre ses vidéos en avant pour en tirer quelque chose. Il voit plutôt ses enregistrements comme une forme de journal intime, très personnels et surtout rien que pour lui.

Un costume de Batman. C’est l’une des dernières choses que ton paternel t’a offerte et qui te reste en tête. Ca devait être pour ton cinquième anniversaire, peut-être le sixième. Tu faisais une fixette sur Batman, tu disais que tu voulais être un super héros quand tu serais grand. Et en grandissant, tu pensais vraiment pas qu’au final tu serais réellement l’homme de la situation, l’homme vers qui on se tourne instinctivement quand on en a besoin. Derrière toi, Lila-Rose traîne des pieds. Tu lèves les yeux au ciel. Tu es crevé et très peu d’humeur à subir les états d’âme de ton adolescente de soeur. T’as pas dit un mot depuis que vous avez quitté le bureau du proviseur. M. Saint-James, c'est au sujet de Lila-Rose. Elle s'est faite surprendre à fumer des substances illicites dans l'enceinte de l'établissement. Évidemment, c’est ton téléphone qui a sonné. C’est toujours toi qu’on appelle pour ce genre de connerie. Qui est ce qu’on appellerait d’autre ? Il n’y a personne d’autre à appeler. Ta mère lutte actuellement contre la mort et ton père s’est tout simplement évaporé, aussi lâche qu’il est. Tu prends le soin de la raccompagner à l’appartement familial. Cette gamine déborde d’imagination, tu te demandes dans quelle merde elle va se lancer si tu la laisses livrée à elle-même. Tu te sens pas d’attaque pour jouer ton rôle de grand frère et la sermonner. C’est vrai, au fond tu te demandes si t’es vraiment bien placé pour lui faire des reproches. C’est comme ça que tu te retrouves à arpenter les rues du quartier populaire où tu as grandi. C’est fou, les années sont passées mais rien n’a changé. Toujours les mêmes voisines qui commèrent sur tes allée et venues. Toujours les mêmes gamines qui fantasment sur toi parce qu’il faut dire que c’est ta jolie gueule qui t’as sorti d’ici. Tu regardes ta soeur grimper les marches qui la séparent de l’appartement familial 4 par 4. Elle a l’habitude de faire ça, fuir avant que tu la bassines avec ce long discours où tu lui rappelles à chaque fois que ton but c’est de la protéger et qu’il n’y a pas une putain de personne sur ce monde que tu aimes plus qu’elle, avec ta mère. T’entends juste la porte de sa chambre claquer mais tu sais que d’ici une heure, elle aura terminé de bouder. Kurtis, est ce que c’est toi ? La voix de ta mère te sort de tes pensées. Elle est allongée sur le canapé, les yeux mi-clos, à moitié endormie. Tu poses un baiser sur son front, soupirant. A chaque fois que ton regard croise le sien, tu te rappelles que tu as échoué dans ton sacré rôle de Batman. Tu n’as pas su la sauver des méchants, tu n’as pas su la sauver de la méchante leucémie qui planait au dessus de sa tête. Au lieu de ça, tu ne peux que te rattraper en sortant une enveloppe de la poche intérieure de ta veste, que tu poses près de sa tête. Et tu espères toujours que la prochaine chimiothérapie sera la dernière, que la leucémie décidera enfin de se faire la malle. Malheureusement, t’as aucun pouvoir sur ça. L’impuissance, le sentiment qui te répugne le plus. Il faut que j’y aille maintenant. Tu chuchotes, en remontant la couverture sur son corps frêle. L’heure tourne, il est tant que tu quittes cette sphère où tu retires tous tes artifices pour retourner dans ce monde où tout n’est que simulacre et superficialité. Tu poses un dernier baiser sur son front, avant de disparaitre sans même te retourner.