only miss the sun when it starts to snow.

« C’est quoi ce petit dessous sexy, tu as décidé de collectionner les soutifs de tes conquêtes maintenant ?! ». C’est bien ton habitude ça, toujours la ramener parce que ton meilleur ami et tout simplement tout ton contraire. Depuis que vous étiez en âge de sortir et de profiter tout simplement de la vie, Caleb sautait sur tout ce qui pouvait bouger alors que toi tu cherchais avec une constance objectif l’homme idéal. Une image bien rêveuse aujourd’hui que tu peinais à croire quelques fois, mais tu gardais le cape, pas moyen d’abandonner alors que toutes tes camarades de la faculté filaient la parfaite romance avec le mec dotait d’un grand M. Du bout des doigts tu envoies valser le soutien-gorge d’une énième aventure d’un soir avant de te laisser tomber sur l’un des fauteuils du salon. « Pas vraiment, mais c’est un bon moyen pour la rappeler à l’occasion ! ». Te dit-il d’un ton amusément arrogant comme si la tentation venait de frapper à sa porte. Caleb te considère d’un léger clin d’œil complice avant de reporter ses prunelles sur l’énorme écran plat qui domine presque l’espace de son salon. Décidément, les jeux vidéos seront toujours au gout du jour même aujourd’hui. Laissant une grimace moqueuse apparaitre sur ton visage, tu lèves les yeux au ciel avant de reprendre. « T’es impossible dans ton genre, tu sais ça ! ». « Je sais, je sais. ». Vous rigolez d’un rire bon enfant avant de saisir la deuxième manette pour te joindre à lui. Avec un père inspecteur et un frère engagé dans l’armée tu avais su faire tes preuves et tes armes à ce genre de jeu. Alors que tu te mêles à l’ambiance du jeu vidéo, tu lances tout simplement dans la conversation ta rencontre avec Vince. Ce dernier était tout simplement une connaissance en commun avec l’une de tes amies, bien qu'il fréquente la même université que toi. Vous aviez rapidement sympathisés et les sentiments semblaient se dessiner tout naturellement comme un peintre peut s'exprimer via son pinceau. Connaisseuse en histoire de cœur, tu as été néanmoins prudente dans cette aventure et attendue qu’il vienne à toi sans lui faciliter la tâche, ce qui c’était révéler assez concluant. « Tiens au fait, ça te dirait un diner en tête à tête pour quatre ? Tu viendrais avec Callie, ou bien comme comment elle s’appelle déjà … Hope ? Enfin bref, ça serait l’occasion de te présenter Vince. ». Ta voix est confiante et tes yeux toujours rivaient sur l’écran où tout d’un coup tu domines le jeu du record des zombies tombés au combat. Tu esquisses un sourire amusé et joueur alors que Caleb tonne de but en blanc. « Encore une histoire qui va mal se finir ? Pourquoi tu veux me présenter à ce type Annie ! ». Il n’y avait aucune réellement question dans ses propos, juste une assertion doublé d’une certaine vérité en laquelle tu ne voulais pas croire. C’est vrai que niveau relation amoureuse tu n’étais guère vernie, mais de là à ce qu’il te mette à plat à chaque fois … Tu appuis sur le bouton pause, te tournant derechef vers lui en mordant ta lèvre inférieure de colère. « Parce que tu es important pour moi et que je pense que ça serait une bonne idée que tu fasses sa connaissance. Cette histoire va bien se finir Caleb, toutes les rencontres ne sont pas si mauvaises tu sais, alors pourquoi tu me frênes toujours quand il se passe quelque chose de bien ! ». La colère a pris le dessus sur ton comportement et comme d’habitude ta franchise en ressort. A son tour, il monte sur ses grands chevaux. « Tu sais aussi bien que moi ce qu’il va se passer. Vous filez le parfait amour, tu le trouves craquant et attentionné, juste le mec parfait qui est éditeur ou bien chef de restaurant et quelques semaines plus tard c’est à ma porte que tu viens frapper parce qu’un énième abruti t’a brisé le cœur ! ». Tu as une seule envie c’est de lui arracher les yeux pour ce qu’il vient de te dire mais également de la manière dont il te l’a dite. « Bien, tu sais quoi Caleb continue de ta collection de culotte et de soutifs des quatre coins de Manhattan, c’est aussi une très belle perspective d’avenir ça ! ». « J’ai l’avantage de ce côté-là ! ». Les mots virant plus hauts que les autres, tu soupires en te levant pour prendre tes affaires. « Tu vas où ? ». Tu te diriges vers la porte de l’appartement de ton meilleur ami en saisissant le soutif en question en lui balançant à la figure. « Vers mon avantage. ». Lui dis-tu avec une rancune sérieuse avant de tourner les talons. Les disputes étaient rares entre vous, mais là Caleb avait dépassé les bornes.

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Lunette de vision posée sur le bout de ton nez, ton attention jongle entre les plats qui mijotent sur le feu et l’écran de ton ordinateur où tu préparais le prochain cours de tes élèves. En face de toi, de l’autre côté du comptoir se trouve la personne la plus importante de ton existence, celle pour qui tu t’es doublement battue et qui continue égayer le cycle de ta vie. Une petite brunette qui du haut de six années – d’ici quelques semaines – possédait un caractère des plus matures et intellectuels qui soient, ce qui avait tendance à en faire rire plus d’un lorsque vous vous retrouviez en famille ou entre amis. Stylo de couleur en main, elle poursuivait la confection d’un dessin qu’elle destinait à son oncle – militaire de carrière – et qui revenait pour une permission suite à une blessure. Cet évènement avait quelque peu chamboulé le fil de bien être de la famille. Une période sous pression, où l’angoisse ne peut se vaincre que par l’espoir de le revoir en bonne santé. Il était revenu intact bien que victimes de blessures qui nécessitait un repos de quelques semaines, et sans doute le temps nécessaire pour savoir s’il désirait mettre à terme à son travail dans l’armée. « Maman, il y a une réunion des parents et des professeurs à l’école pour présenter la journée des métiers. Vera a demandée à son père de venir, alors je lui ai dit que tu viendrais parce que toi aussi tu faisais la classe … ». Sa petite voix cristalline s’élève puis s’arrête. Elle te regarde avec une moue peu sûre d’elle qui d’ordinaire n’hésite aucunement – ou si peu – mais tu sais que cela a forcément un rapport avec son père. Vince n’avait aucunement désiré d’enfant, du moins pas aussi rapidement. La naissance de Rosie avait bouleversée bien des choses dans ta vie, mais même si cela n’était pas prévue tu ferais face car elle était une enfant d’un homme ayant sans doute été le premier à avoir obtenir tes toutes premières expériences de cœur. Tu te retournes pour éteindre le feu de la plaque électrique, t’accoudant en suite légèrement de façon que tes mains touchent celle de ta fille. Les serrant au creux de tes paumes. Tu lui souris avec douceur et cet amour témoignant de toute la complicité qui vous lie. « Bien sûr que je viendrais ma puce. Rosie, tu sais que si tu as des questions sur ton père, on peut en parler sans problème. ». T’entendre lui dire ces simples mots suffit à lui redonner le sourire, ses traits s’étirant sous une jovialité qui ne la quitte pratiquement jamais. Elle hoche la tête avant de descendre du tabouret pour venir se blottir dans ses bras. Tu la serre tendrement contre toi, lui caressant le don. Bien qu’elle possède la couleur de tes yeux, elle ressemble trait pour trait à son père. Chaque jour qui passe, tu retrouves l’image de Vince à travers elle. Tu ramènes l’une de ses nombreuses boucles brunes derrière son oreille avant de lui demander de se préparer car Abigael ne tardera pas à venir la chercher. Ta meilleure amie répondait toujours par la positive lorsqu’il s’agissait de Rosie et cette dernière en était à chaque fois ravie. «[color=tan Je vais aller chercher mes affaires ![/color] ». Crie-t-elle en partant dans sa chambre à l’étage alors que la sonnerie retentit à la porte d’entrée. « Tient en parlant de loup, je crois qu’Abi est arrivée. Dêpech … ». Tout en ouvrant la porte, tu te stoppes net dans l’élan de ta réplique. Pantoise, sans voix, tu regardes dans le blanc des yeux l’homme qui a su te briser le cœur, celui qui avait fait chavirer ce même cœur quelques années plus tôt, celui que tu pensais être l’unique homme de ton existence. Le père de Rosie. Toujours les lunettes sur le nez, ton expression faciale est impassible et une demi-teinte de colère y demeure visible. S’il semble aussi mal à l’aise que toi, il n’en montre rien, après tout tu l’avais connu autrefois sûr de lui, peut-être n’avait-il pas changé ? « Bonjour Annie. ». Un timbre posé, une éloquence innée qui ne laisse transcrire aucune haine mais uniquement une satisfaction de te revoir. Il te connait tellement bien qu’il prévoit déjà tes gestes et ta réaction. « Ecoute moi une minute avant de refermer la porte, parce que c’est que tu allais faire. ». Tu le toises en silence, les bras croisés sur ta poitrine et la porte entre-ouverte. « T’ouvrir la porte a déjà été de trop si tu veux mon avis. ». Dis-tu tout en le considérant d’un regard vide bien qu’un flot d’émotions bouillonne en toi. La présence de Vince sur le pas de ta porte, ravive bien trop de vestiges à ton gout. Une période que tu pensais avoir mis derrière toi, tu étais loin du compte. « Je le sais. ». Un sourire bien à lui se loge au coin de sa bouche, puis il le délaisse pour un ton plus doux et calme. « J’ai fait une erreur en te laissant à l’époque, mais sache que je ne t’ai jamais lâché, j’ai toujours veillé sur vous-même de loin. Seulement aujourd’hui, je pense qu’on doit parler … Faire en sorte que la petite puisse … ». « Maman ? ». La gamine se trouve à l’encadrement du couloir donnant sur l’entrée permettant ainsi à Vince de la voir. Ton attention se porte les pupilles de ce dernier sont l’éclat de brillance s’anime sur le ressenti. La situation que tu pensais avoir réglé se complique nettement aujourd’hui.